Et oui comme vous avez pu le constater je me suis lancé à la conquête de Polychrome Glacier : un des nombreux glaciers que l’on peut trouver dans ce fabuleux Denali National Park.
Après être monté dans le Camper Bus et avoir fait la connaissance du conducteur travaillant pour le parc depuis 1977( barbe blanche et chapeau d'Indiana Jones sur la tête) je me dirige en direction de la backountry Unit 8. On distingue quelques chèvres des montagnes ainsi que deux caribous, au loin, agenouillés aux bords de la rivière. Hmmm, ça s'annonce bien!
Je vide mon esprit. Je sais que bientôt, je serai seul... Hein? Déjà? Je dois descendre? Je cours au fond du Camper Bus attrape mon sac militaire de 27 kg; le container anti-ours que l'on m'a donné à l'entrée, (dans lequel je dois entreposer tous mes médicaments, ma nourriture, ma vaisselle, ma trousse de toilette, ...) pèse à vide 2,5 kg...
A peine descendu, je rencontre Dave et Ron. Accompagnés par une tierce personne (dont je ne me souviens plus du nom), ils partent prendre des photographies des glaciers dans le Backcontry Unit 7, afin d’appliquer la méthode « Repeating pictures » : technique bien connue, appliquée par de nombreux scientifiques (géologistes notamment), consistant à prendre plusieurs photos d’un même endroit à des intervalles de temps importants. Ils peuvent ainsi aisément démontrer les effets néfastes du réchauffement climatique sur les glaciers de Denali par une observation à long terme. Leur sujet semble être en corrélation avec le mien! De ce fait, nous échangeons nos coordonnées et m’organise de telle sorte à pouvoir les revoir après mon expérience en solitaire. Nous échangeons nos coordonnées avant de nous diviser, eux trois dans le Backcountry unit 7, moi dans la Backcountry unit 8.
L’un des inconvénients de cette Backcountry unit est que du fait qu’elle est en contrebas par rapport à la route, il faut aller très loin pour pouvoir établir son campement. En effet, une des règles d’or du backcountry à Denali est que l’on ne doit pas pouvoir être visible depuis la route! La grande majorité des touristes découvre le parc depuis la route; ils ne souhaitent évidemment pas voir des tentes à l’horizon, brisant ces scènes si sauvages.
Après avoir traversé deux petites rivières, je monte une colline afin de m’immerger dans le bush. Je découvre alors mes premiers ennemis : les moustiques. Voraces, bruyants, collants, vrombissants, ils ne cessent de me harceler !
Tout voyageur, s’aventurant dans les ténèbres des Backcountries doit être conscient qu' y aller sans moustiquaires, ni produits anti-moustiques relève tout simplement du suicide.
J'arriverai tout de même après un peu plus de 3 miles à me cacher derrière une colline.
J'y établis mon campement pour cette nuit. Cette zone est assez venteuse. De ce fait, les moustiques ne sont pas omniprésents comme durant ma traversée de la toundra.
Le lendemain, je me lève. Il fait frais mais c'est supportable. Je continue alors en direction du Polychrome Glacier. Je décide de passer par les montagnes. Ambitieux... Avec une telle charge sur le dos, je me vois contraint de m’arrêter tous les 10 mètres, essoufflé. Enfin, je transpire, je lutte, je persévère et j'y arrive.
Je ne suis pas loin du Polychrome Glacier. Je dois tout d'abord traverser cette rivière. J'évalue le courant. Il est assez puissant pour m'emporter. Je longe la rivière. Néanmoins j'ai beau la remonter, le courant ne faiblit pas. J'ai peur de la traverser. Pour couronner le tout, la pluie fait son apparition. Je réalise alors que j'ai perdu, mon protège sac. Heureusement, j'ai une cape de pluie. Ça fera l'affaire. Je protège tout mon matériel, avant de partir en éclaireur. Je ne trouve pas de brèche! Seul, bloqué, je montre déjà des premiers signes de faiblesse. Baisse de moral.
La pluie... Ça sera bien mon pire ennemi. En plus de ralentir votre progression, elle mouille vos affaires et elle humidifie l'air, empêchant ainsi vos affaires de sécher. Votre moral chute subitement. Personne autour de vous pour vous soutenir. Vous devez continuer à vous mouiller pour échapper à cet enfer. Je prends mon courage à deux mains et traverse la rivière. Au final, elle n'était pas aussi profonde que je le pensais. Elle l'est toutefois suffisamment pour mouiller mes chaussettes, mais aussi mes chaussures. Et c'est bien ça le problème...
Je trouve finalement un autre endroit. Il semblerait que je puisse y planter ma tente. J'espère que mon matériel sèchera durant la nuit.
Quelques Anecdotes :
* Dave me demande : Do you know a french photographer named Fabrice Simon ?
Si je le connais? Pour sûr ! Il faisait partie des personnes que j’avais tenté de contacter pour avoir des informations sur l’Alaska. J'appris son existence pour la première fois par l’intermédiaire de M. LARREDE! Je lui avais envoyé un mail. Il ne m’a toutefois jamais répondu. Il possède son propre site internet et voyagea en Alaska pour prendre des photos de la faune sauvage de Denali.
* Toutes les photos de la faune sauvage et des paysages de Denali apparaîtront dans le diaporama, en bas des pages de mon blog, d'ici peu!
* Toutes les photos de la faune sauvage et des paysages de Denali apparaîtront dans le diaporama, en bas des pages de mon blog, d'ici peu!
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