Jeudi 22 juillet:
Tandis que Gus retourne au glacier pour accompagner de nouveaux "clients" du lodge, je m'en vais avec Bowman en bateau. Au programme du jour: observation de la faune sauvage le matin et pêche l'après midi.
J'accompagne pour cette journée une famille de 5 brésiliens. Très sympas! La matinée s'annonce bien! Bien que je sois désormais accoutumé à croiser des loutres de mer et des phoques à moins de 20 mètres de moi, je peux cette fois-ci être en possession de mon réflexe, chose que je tente d'éviter quand je travaille dans la ferme à huîtres ( vous comprenez aisément...). Voici donc quelques photos de ces animaux pour vous montrer qu'ils sont vraiment partout... J'ai déjà en marchant sur un dock, réveillé 2 loutres de mer qui dormaient... à 3 mètres de moi!
| Macareux moine |
| Décollage du pigeon guillemot |
| Loutre de mer |
Ah ben dis moi! Ces rochers abondent d'oiseaux! Je prends des photos. C'est très joli! Soudain, ils s'envolent tous d'un coup! Je ne comprends pas! Un véritable capharnaüm: mouettes, macareux moines, cormorans, ... tous hurlent en virevoltant dans tous les sens.
Je regarde sur le rocher à droite. Et là je peux dire, j'ai dégainé mon appareil photo. Il est là! Puissant, rapide! C'est impressionnant!! Il fond dans la masse et s'empare de ses proies avec une dextérité qui fait frémir d'excitation. Dire que je croyais m'être habitué à les voir. J'avais complétement tord. C'est de loin, très loin l'observation de la faune sauvage alaskienne la plus palpitante à laquelle j'ai eu l'occasion d'assister. Mes photos parlent d'elle même. Cet aigle n'a aucune pitié pour ses proies. Et accrochez vous bien parce que c'est pas fini...
| Panique à bord! |
Et oui après un déjeuner sur la plage et un café très aimablement offert par les brésiliens, on se lance dans la pêche. Si c'est fructueux? Ok, j'ai péché en 20 minutes ... 12 poissons. 30 cm de long... c'est mon minimum. C'est génial! Pardonnez moi l'expression, mais ça faisait maintenant un bon moment que je ne m'étais pas autant éclaté! On se fait une petite compétition: celui qui en pêche le plus en 10 minutes! Vu les résultats je comprends pourquoi il qualifie cette activité, non plus de fishing mais bien de catching!
Ils arrivent: 1, 2, 3, 4, 5!!! Un véritable bal aérien de toutes beautés. Vous vous êtes probablement dit durant les mois précédents: Roh! Ses photos sont toujours prises de loin... Quand est ce qu'il en prendra une, où l'on peut réellement apprécier cette magnifique faune.
Vous avez raison. Ça suffit! Je me concentre, prépare consciencieusement mon appareil et voici quelques une de mes 150 photos qui tentent de vous faire partager ma béatitude face au charisme de ces rapaces. On comprend pourquoi les États-Unis l'ont choisi comme emblème national.
| On dirait presque un griffon! |
| Vous remarquerez le poisson à l'arrière! Et oui, même les seigneurs des cieux peuvent louper leurs proies! |
| Enfin c'est rare... |
Petite dédicace pour mon sponsor Aquila Consulting:
| Je sais pas pour vous, mais personnellement ce regard me fascine! |
Petite précision: Mon zoom est un 18-105 mm. Autrement dit, peu puissant. Je vous laisse apprécier la distance à laquelle se trouvait l'aigle...
Un grand merci encore à Images et Technologies pour leur conseil quant au choix de l'appareil. Si il y a bien une chose encombrante que je ne regrette absolument pas d'avoir prise, c'est bien mon réflexe (Nikon D-90 pour ceux que ça intéresse).
J'ai adoré prendre ces photos! Beaucoup d'essais furent nécessaires pour trouver le bon compromis: vitesse de fermeture, profondeur de champ, contraste, angle, ... Les mouvements étant très rapides, la vitesse de fermeture doit être élevée. Or, cela implique systématiquement une diminution de la luminosité donc une augmentation des contrastes est nécessaire! La profondeur de champ, réglée par l'ouverture, est choisie en fonction de l'effet recherché ... Je partage le soir même avec les invités les photos prises durant l'après-midi. Elles sont plutôt réussies; les brésiliens m'ont demandé de copier mes photos sur leurs ordinateurs. J'ai donc effectuer le transfert. Ça a du succès, également auprès des autres membres du lodge. J'en suis heureux!
Peut être s'agit-il du début d'une nouvelle passion, qui sait...
* J'ai appris qu'il existait une "super classe" d'huîtres. Des huîtres dont la taille dépasse les "large". Les SIDELINGER en garde quelques unes. Il s'agit de la classe JUMBO. J'ai eu l'occasion d'en avoir entre les mains et je peux vous dire, c'est une taille plus que respectable! 3/4 ans de maturation sont nécessaires pour obtenir ces énormes huîtres!
De plus, une coutume existe chez les ostréiculteurs. Lorsqu'ils commencent leur commerce, ils mettent quelques huîtres de côté qu'ils laisseront grossir durant toute la durée de leur activité. C'est comme ça que j'ai appris l'existence de ce qu'ils appellent ici, "Big Boys". Des huîtres ayant grossi 21 ans (plus âgées que moi!!) et donc d'une taille exceptionnelle! Le pire: la croissance de ces huîtres continuera encore des années... Imaginez la taille que ça aura!
| A croire qu'elles renferment des steaks! |
YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!
Et oui, on a plongé... C'est gelée. Surprise? Pas vraiment...
QUESTION!
Plus le temps passe, plus on en apprend sur les gens. Kévin avait auparavant tenté de se lancer dans la culture des moules. Il s'avère que cultiver des moules est bien plus compliqué dans cette région de l'Alaska que cultiver des huîtres. POURQUOI?
Réponse dans le prochain message!

Très belles photos... J'adore <3
RépondreSupprimerSacrées photos ! Enjoy
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